Le ministre a tout d'abord exposé les fondements de la politique menée par la France en Afrique qui s'appuie sur le constat de changements profonds : l'Afrique du XXIème siècle est une Afrique qui change, consciente des risques de marginalisation auxquels l'expose la mondialisation et qui revendique l'accès à la démocratie, à la société de consommation, aux services sociaux de base, aux médias.
L'Afrique est désormais au cœur des débats internationaux, s'adapte et renforce son autonomie sur le plan politique.
De nombreux conflits africains sont désormais résolus ou en passe d'aboutir sur une issue positive. La population africaine est jeune, urbaine, et le continent dispose d'un potentiel de croissance considérable alors que se dessine une nouvelle carte géostratégique sous l'effet de l'émergence de nouveaux Etats pétroliers et de nouveaux acteurs extérieurs.
L'action de la France repose ensuite sur une triple conviction : - Il n'y aura pas de sécurité efficace pour le monde contemporain sans développement et pacification du continent africain.
- Il n'y aura pas de développement durable de l'Afrique en l'absence de paix et de sécurité.
- Enfin, il n'y a pas de solution militaire durable à des crises dont les racines sont anciennes et profondes et les implications inévitablement régionales.
Le ministre des affaires étrangères a rappelé les principes qui président à l'action de la France dans les crises africaines : respect de la légitimité du pouvoir, défense de la souveraineté de l'Etat et de l'intégrité du territoire national, souci de la stabilité et de la cohésion régionale, refus de l'unilatéralisme et donc mobilisation de la communauté internationale à travers ses différentes instances.