Groupe UMP SENAT
Ordre du jour
Lire aussi
Robert Del Picchia - Côte d’Ivoire
Henri de Raincourt - Conséquences économiques de la grippe aviaire
Agenda
08 Novembre 2007 :
Le Sénat débat des prélèvements obligatoires et de leur évolution
08 Novembre 2007 :
Conférence de presse relative à la taxe sur le chiffre d'affaires des exploitants agricoles
Rechercher
La lettre d'information
Spécificités du Sénat
Nos sénateurs
  Par noms
  Par départements
Europe
  Regards sur l'Europe
  Flash Europe
  Actualités Européennes
International
  Regards sur le monde
  Repères internationaux


Archives
Liens utiles
 
Accueil - Archives - Questions d’actualité - Session 2005 - 2006 - Jeudi 19 janvier 2006
Question d’actualité de Rémy Pointereau, sénateur du Cher

Rémy Pointereau - Mesures du gouvernement concernant l’emploi

Rémy Pointereau :

Ma question s’adresse à M. le ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances.

Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre, Dominique de Villepin, s’est engagé à gagner « la bataille de l’emploi ». Pour relever ce défi, il a mis en oeuvre un plan d’urgence, qui repose sur une philosophie claire : affecter nos moyens à tous ceux qui en ont un besoin réel et immédiat ; agir sur de vrais blocages, dans un esprit d’efficacité et de justice.

Aujourd’hui, que constatons-nous ?

Le Gouvernement, qui a fait de la lutte contre le chômage une priorité, devrait recueillir ainsi les fruits de son action. La politique qui est menée avec détermination agit structurellement sur les freins à l’emploi, et toutes les mesures prises dans le cadre du plan de cohésion sociale et du plan d’urgence pour l’emploi concourent à la décrue du chômage.

Je pense à la formation professionnelle par l’apprentissage, à l’accompagnement personnalisé des demandeurs d’emploi, au contrat nouvelle embauche ou au chèque destiné à faciliter l’embauche dans les très petites entreprises.

Pour autant, des difficultés demeurent. Au moment où je vous parle, certains bassins d’emploi continuent à subir des coups durs, avec des licenciements massifs. Ainsi, le Pays de Vierzon, dans le département du Cher, où le taux de chômage se situe encore à plus de 12 %, est à nouveau lourdement frappé par l’annonce, hier, de 165 licenciements dans l’entreprise Timken, sous-traitant automobile.

Cette annonce arrive après la fermeture de Matra, Case et Fulmen. Il faut donc effectivement que notre pays consacre toute son énergie à combattre le chômage, non seulement dans les territoires les plus touchés, mais également auprès des populations les plus fragilisées sur le marché de l’emploi, à savoir les jeunes et les seniors. En effet, près d’un quart des jeunes est au chômage et il leur faut presque dix ans pour occuper leur premier emploi stable.

De même, trop souvent considérés comme moins productifs, les seniors sont mis à l’écart et se retrouvent dans une situation précaire d’où ils ont les pires difficultés à sortir.

Lundi dernier, le Premier ministre a annoncé la deuxième étape du plan pour l’emploi, qui concerne plus spécifiquement ces publics.

Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous détailler les principales mesures que vous entendez arrêter, vos priorités, ainsi que le calendrier de leur mise en oeuvre ? D’autre part, concernant le bassin d’emploi du Pays de Vierzon, pouvez-vous nous assurer de votre soutien par des mesures exceptionnelles lui permettant de faire face aux nouvelles difficultés qu’il rencontre ?

Azouz Begag, ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances :

Comme vous l’avez justement souligné, monsieur le sénateur, la bataille pour l’emploi demeure la priorité du gouvernement de Dominique de Villepin.

Le Premier ministre ne se satisfait pas de la baisse continue du chômage depuis plus de huit mois,comme il l’a rappelé lundi lors de son intervention, et nous a demandé d’accentuer notre effort en faveur de l’emploi des jeunes. Avec un taux de chômage de 23 %, une entrée sur le marché du travail composée d’une succession de périodes de stage, de CDD et de chômage non indemnisé,la situation de précarité des jeunes est inacceptable. Pour ces jeunes, comme pour leurs parents, la précarité de l’emploi est également une source de précarité en termes de logement, de santé, de vie familiale.

La bataille pour l’emploi est celle de l’avenir de nos jeunes. À une période charnière pour la démographie de notre pays, nous devons rompre avec la précarisation de l’entrée sur le marché du travail : il y va de l’honneur de notre pays ; il y va de l’égalité des chances, qui doit être une réalité pour tous, y compris pour les jeunes. Pour cela, nous proposons de construire un véritable parcours d’embauche conduisant plus rapidement à un emploi stable.

Les grandes entreprises auront pour objectif d’accueillir dans leurs effectifs 3 % de jeunes en formation par alternance. Une charte des stages définira des pratiques plus justes pour l’accueil des stagiaires en entreprise. Les stages seront véritablement intégrés dans les cursus universitaires et tous ceux dont la durée excédera trois mois seront indemnisés.

Le « contrat première embauche » sera un véritable outil de lutte contre la précarité ; il permettra aux jeunes d’intégrer le monde du travail en CDI, avec une période de consolidation aux droits renforcés. ...Enfin, les entreprises qui recruteront en CDI d’ici à la fin de l’année l’un des 240 000 jeunes inscrits depuis plus de six mois au chômage bénéficieront d’une exonération de charges. Outre le combat que nous menons pour l’emploi et contre la précarité des jeunes, le Premier ministre a demandé à Gérard Larcher de présenter, dès le mois de février, un plan national d’action concertée avec les partenaires sociaux pour l’emploi des seniors. Dès 2006, 10 millions d’euros y seront consacrés.

Les partenaires sociaux vont être réunis de nouveau le 1er février pour poursuivre la concertation. D’ores et déjà, les échanges ont été constructifs et nous partageons les mêmes objectifs.

Enfin, pour répondre à votre question concernant le bassin d’emploi du pays de Vierzon, je peux vous indiquer que la direction de l’entreprise Timken a annoncé hier aux 358 salariés du site le licenciement de 122 d’entre eux, ainsi que le transfert de 17 postes dans son usine de Colmar. La première réunion officielle du comité d’entreprise devrait avoir lieu le 26 janvier 2006.

Le Gouvernement sera très attentif aux mesures d’accompagnement social proposées par la direction de Timken aux salariés touchés par la réorganisation. Il sera également vigilant sur le respect, par cette entreprise, des obligations de revitalisation du bassin d’emploi de Vierzon.

En ce qui concerne l’automobile, le Gouvernement est soucieux de préserver et de développer ce secteur industriel majeur, qui emploie directement 311 000 personnes en France. Ainsi, six pôles de compétitivité portant sur l’automobile ont été labellisés au mois de juillet 2005.

Groupe UMP du Sénat© 2006 Mentions légales | Plan du site | Crédits