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Accueil - Interventions en séance publique - Journées parlementaires Evian 2005

Discours de Christian Poncelet, Président du Sénat

Monsieur le Premier ministre, Cher Dominique, Monsieur le Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, Président de l’UMP, Cher Nicolas, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, Cher Jean-Louis, Mesdames et messieurs les ministres, Messieurs les Présidents de groupe, Cher Josselin et cher Bernard, Mes chers collègues, Chers amis,

Permettez-moi de vous dire la joie et le plaisir qui sont les miens de nous voir rassemblés pour nos journées parlementaires.

Je tiens à adresser mes remerciements les plus sincères à nos amis Josselin de Rohan et Bernard Accoyer, nos excellents présidents de groupe, pour la parfaite organisation de ces journées, comme pour la lourde tâche qu’ils accomplissent au quotidien avec autorité, esprit de responsabilité et sens de l’Etat.

Cher Josselin, Cher Bernard, je vous demande de transmettre également à vos collaborateurs notre profonde gratitude pour la disponibilité, la compétence et la gentillesse dont ils font preuve à longueur d’année.

Mes chers amis, après une coupure estivale bien méritée qui aura permis à chacun, je l’espère, de recharger les batteries, ce rendez-vous d’Evian s’inscrit dans une dynamique politique que chacun souhaite porteuse des résultats, des réussites et des espoirs qu’attendent de nous les Françaises et les Français.

Pour répondre à leurs attentes légitimes, à leurs préoccupations quotidiennes, sans négliger de préparer l’avenir, nous n’avons pas d’autre choix, à mon sens, que de répondre à une double exigence d’action et d’unité. L’exigence de l’action, tout d’abord, commande que les 19 mois qui nous séparent des rendez-vous de 2007 soient des mois utiles et féconds au service de nos compatriotes. L’exigence de l’action passe par notre détermination à traduire dans le quotidien de nos concitoyens nos idées, à aller au bout de nos choix, sans nous disperser.

Après les réformes structurelles engagées, avec courage, par Jean-Pierre RAFFARIN depuis 2002, comme la sécurité, les retraites et l’assurance maladie, après le plan de cohésion sociale et l’assouplissement des 35 H, nous devons à présent donner un coup d’accélérateur :
-  Pour susciter et accompagner la croissance ;
-  Pour libérer et valoriser le travail ;
-  Pour défendre et accroître le pouvoir d’achat des Français ;
-  Pour, enfin, rendre plus effective la justice sociale. Comme en ont témoigné nos travaux de la journée d’hier, les sénateurs et les députés UMP sont, au premier chef, les porteurs, mais aussi les comptables, de cette exigence d’action.

Alors que d’autres pays réussissent là où nous échouons encore, avec un taux de chômage qui, certes est repassé sous la barre des 10%, mais qui reste un chômage de masse, nous devons administrer la preuve que l’impuissance ne peut pas, que l’impuissance ne doit pas, exister en matière de chômage, ce cancer qui ronge notre société et mine notre pacte républicain.

19 mois utiles, c’est donc 19 mois de mesures concrètes, de mesures applicables, de mesures compréhensibles au service d’un objectif clair fixé par le Président de la République, porté par le Premier ministre, et soutenu par la majorité parlementaire.

Le Plan d’urgence pour l’emploi, dont chacun salue la rapidité de mise en oeuvre et le caractère opérationnel, répond à cette ardente obligation et à cette urgente nécessité de démontrer à nos compatriotes qu’il est possible de faire bouger les choses, sans attendre. 19 mois utiles, c’est aussi 19 mois qui préparent l’avenir, qui anticipent les grandes évolutions de notre société et qui tracent des perspectives pour demain.

Monsieur le Premier ministre, Cher Dominique, tu as ouvert la route de la « croissance sociale », celle qui valorise économiquement, mais aussi socialement, le travail, cette vertu qui doit redevenir cardinale dans notre société. Ta vision est claire, ton style est simple et ta méthode est énergique. Le message passe. L’espoir renaît. La confiance revient. Dans ce combat, cette « mère des batailles » que nous livrons en faveur de l’emploi pour tous, chacun a son rôle : A vous, Gouvernement, de veiller à la bonne, intelligente et effective application des lois et de ne pas céder à la tentation de la frénésie législative qui finit par ressembler à de l’impuissance structurelle.

A nous, politiques, de veiller à la diligence d’une administration qui doit se mettre au service des objectifs que nous lui assignons.

A nous, parlementaires, de légiférer à bon escient -ce qui exclut de facto les votes conformes, les votes au canon-, et d’utiliser notre pouvoir de contrôle comme un levier pour la réforme de l’Etat.

Je milite avec ardeur, vous le savez, en faveur d’un dialogue très étroit entre les parlementaires et le Gouvernement, et je tiens à saluer à cet égard la création de la « task force » parlementaire sur le Plan d’urgence pour l’emploi.

Je me réjouis de cette qualité d’écoute dont bénéficient auprès du Premier ministre les sénateurs et les députés, et je forme le voeu qu’elle se développe dans les mois qui viennent, en s’élargissant à d’autres thèmes. N’en déplaise à Jack LANG qui, plutôt que de vouloir la suppression du Sénat, devrait méditer sur le destin de ceux qui l’ont précédé dans cette voie, je suis pour ma part déterminé à tout mettre en oeuvre pour que le Sénat et les sénateurs jouent pleinement leur partition dans le concert majoritaire.

La réussite de notre action collective passe par une seconde exigence : l’exigence de l’unité. Elle repose sur une chance, celle de notre cohérence idéologique, mais renvoie aussi à un défi, celui de notre résistance à la tentation de la division.

Nous bénéficions en effet d’une chance : l’UMP ne connaît pas de fracture idéologique en son sein, comme peut en connaître, par exemple, un parti socialiste paralysé par ses querelles historiques, GUESDE versus JAURES, tiraillé entre les contempteurs du grand capital et les adeptes de l’économie de marché, et miné par ses courants contraires. Le spectacle désolant, -pas pour nous-, qu’offre le Parti socialiste représente exactement ce dont les Françaises et les Français ne veulent plus. Ils attendent au contraire de leurs responsables politiques de la dignité, de la responsabilité, du courage, de l’efficacité, bref de l’autorité.

C’est bien la chance de l’UMP aujourd’hui d’offrir l’image d’un parti rassembleur, qui fédère les énergies, les idées et les talents, et qui promeut un socle commun de valeurs dans lesquelles chacun de ses adhérents inscrit son engagement.

C’est aussi un parti et des groupes parlementaires qui savent, dans ce cadre, débattre, proposer et défricher l’avenir, comme l’a fait récemment Nicolas SARKOZY lors de la convention de l’UMP sur l’économie. La richesse et la diversité de nos talents garantissent l’existence de ce débat d’idées, indispensable au sein d’une grande formation de gouvernement.

Je suis pour ma part pleinement favorable au débat des idées et à une saine émulation entre ceux qui les incarnent. Ne nous plaignons pas d’avoir trop d’idées et de talents !

Mais, ne le cachons pas, le risque de surenchère existe. A nous de le maîtriser car les Français ne nous pardonneraient pas le spectacle de nos querelles intestines, surtout à l’heure où ils rencontrent des difficultés dans leur vie quotidienne.

La vie politique s’organise autour d’un calendrier qui prévoit un temps pour gouverner et pour rendre des comptes, et un temps pour proposer un projet. Nous n’aurions rien à gagner à confondre les deux, à anticiper un calendrier qui s’impose à nous tous.

L’unité, dans l’action, permet en revanche d’envisager 2007 avec optimisme, comme nous le rappellent d’ailleurs les résultats des élections partielles, tant législatives et sénatoriales que cantonales, de ce week-end. Rassemblée, l’UMP fait un véritable « carton plein », qui témoigne de sa capacité à gagner malgré une conjoncture difficile. Pour moi, les résultats, très positifs, de ces élections partielles ont une double signification :

D’abord, notre action depuis 2002 est ressentie plutôt positivement par les Français.

Ensuite, nous ne gagnons que lorsque nous sommes unis. L’unité n’est pas une condition suffisante, mais c’est une condition nécessaire de nos victoires en 2007. A 19 mois de cette échéance majeure, et à l’aube d’une nouvelle session parlementaire, chacun de nous, Gouvernement, Parlement, parti, porte sur ses épaules le poids de cette responsabilité aux yeux des Français. Loin de se désintéresser de la politique, nos compatriotes nous observent et nous jugent, parfois sévèrement. C’est leur droit, je dirai même que c’est leur devoir de citoyen éclairé.

Alors soyons dignes de leur confiance pour redonner du souffle et de la crédibilité à la politique, pour placer notre pays sur l’orbite de la croissance, du plein emploi et de la justice sociale. Au-delà de nos destins personnels, soyons porteurs d’une ambition qui nous dépasse, une ambition républicaine qui tire notre pays vers plus de liberté, vers plus d’égalité, vers plus de fraternité. Je vous remercie.

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