D’après les signataires de la pétition électronique instituée "sauvons la recherche" qui a recueilli un très grand nombre de signatures de chercheurs, la recherche française ferait face à une paupérisation administrative des laboratoires publics, à une insécurité sociale des jeunes chercheurs et à une recherche fondamentale maltraitée.
Or la volonté de réformer du gouvernement est réelle : il a clairement annoncé vouloir passer d’une logique de financement de structures (90 % des moyens budgétaires du ministère étaient jusqu’à présent distribués à des organismes autonomes) à une logique de financement sur projets.
Il a annoncé un train de mesures le 27 février dernier parmi lesquelles 294 millions d’euros de crédits dégelés, la création de 120 postes statutaires supplémentaires de chercheurs et la mise en place du comité national pour l’avenir de la recherche.
Partant du constat de la crise des vocations actuelles pour la filière scientifique, qui a comme corollaire un phénomène de "fuite de cerveaux" vers les Etats-Unis, le gouvernement a entrepris des réformes de structures.
Le commissaire européen en charge de la recherche a récemment rappelé que si l’Europe veut faire armes égales avec les Etats-Unis d’ici à 2010, plusieurs centaines de milliers de postes de chercheurs se devaient d’être pourvus.
Aussi René Trégouët a demandé au ministre délégué à la recherche, après l’annonce de mesures destinées à répondre aux attentes de la communauté scientifique, de bien vouloir rappeler les objectifs et la méthode du gouvernement pour réussir pleinement la nécessaire réforme des structures de la recherche française. Interviendont : Jacques Valade (Gironde), Henri Revol (Côte-d’Or) et Jean-Paul Emorine (Saône-et-Loire).