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Juillet 2007

La hausse des cours des matières premières agricoles

Le 18 juillet dernier, lors d’une table ronde organisée à l’initiative de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), producteurs, industriels et distributeurs se sont réunis pour analyser la forte augmentation des cours des matières premières agricoles.

Contexte

Le blé, l’orge et le maïs ont augmenté de 50 % en un an. Les stocks de céréales, d’oléagineux, de poudre de lait et de beurre sont au plus bas. L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO) prévoient, à moyen terme, de nouvelles hausses oscillant entre 20 et 50 % par rapport aux moyennes 2002-2006.

Les causes de cette flambée des cours

Les prix des céréales et du lait sont à la hausse en raison d’une conjugaison de facteurs : l’accroissement de la demande mondiale, un repli des récoltes au niveau mondial -et une sous réalisation laitière en Europe- et les programmes bioéthanol à base de maïs aux Etats-Unis et au Brésil. Le bond que connaissent les prix des céréales fait grimper le cours de l’aliment du bétail, et les coûts de production des éleveurs se sont déjà accrus avec l’alourdissement de la facture énergétique.

Des stocks historiquement bas

Les réserves mondiales sont à leur plus bas niveau depuis trente ans. Depuis plusieurs années, la consommation mondiale est supérieure à la production. Le déficit était jusqu’ici compensé par des ponctions sur les stocks des cinq grands fournisseurs que sont le Canada, les Etats-Unis et l’Union européenne, l’Argentine et l’Australie. Une succession de mauvaises récoltes dans ces pays (sécheresse, intempéries, inondations), ainsi qu’en Russie et en Ukraine, a vidé les greniers.

Sur le marché mondial, les stocks de clôture devraient tomber en 2007-2008 à 111 MT, le niveau le plus bas observé depuis 28 ans, s’alarme Bruxelles. Les premières prévisions de récolte européenne pour 2007 affichent, par ailleurs, des volumes de blé et d’orge assez moyens.

La jachère obligatoire mise entre parenthèses

Madame Fischer-Boel, Commissaire européen à l’Agriculture, va prochainement soumettre au vote de la Commission, fin août ou début septembre, une proposition visant à fixer à zéro le taux de jachère obligatoire pour les semis de la récolte 2008. Cette mesure permettrait de récupérer 10 % de terres cultivables en plus, et de dégager 10 à 17 millions de tonnes de volumes supplémentaires en 2008.

Le Commissaire européen à l’Agriculture qualifie cette mesure de « réponse ponctuelle à la tension régnant sur le marché ». La Suède a initialement déposé cette demande, soutenue par la France et l’Allemagne. Plusieurs autres pays européens ont voté favorablement pour un abaissement du taux.

C’est la réforme de la PAC qui avait rendu cette jachère obligatoire en 1992 pour éviter la surproduction. En échange, les agriculteurs recevaient des primes. Le taux de jachère obligatoire avait été fixé à 10 %. Il pourrait donc être abaissé à 0 % pour les semis de l’automne 2007 et du printemps 2008. Les agriculteurs qui le souhaitent devraient pouvoir continuer à mettre en jachère une partie de leurs terres.

Bilan de santé de la PAC prévu en 2008

Cette proposition n’entend nullement court-circuiter le bilan de santé de la politique agricole commune (PAC) prévu en 2008, a précisé le Commissaire européen. Ce bilan réexaminera la politique céréalière de l’Union, et notamment la mise en jachère obligatoire. Une modification permanente du taux de gel ne pourrait intervenir que dans ce cadre et après une analyse sur la manière de préserver les retombées positives de la mise en jachère sur l’environnement.

Dans le même esprit, la suppression des quotas laitiers pourrait venir en discussion dès l’année prochaine à l’occasion du bilan de la PAC.

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