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Accueil - Interventions en séance publique - Projet de loi sur les peines planchers contre les récidivistes

Discours de Christian Demynck, sénateur de Seine-Saint-Denis

Je veux vous dire, madame, le plaisir que j’ai à vous voir à ce banc, vous qui avez été auditrice de justice au TGI de Bobigny, où la récidive est un fléau : qui mieux que vous aurait pu élaborer ce texte qui figurait dans les priorités du président de la République ? J’ai été particulièrement sensible à ce qui concerne la lutte contre la récidive des mineurs. En 2004, M. Raffarin m’avait confié une mission sur la violence scolaire.

Beaucoup de jeunes manquent de repères par rapport à la norme : il faut qu’ils prennent conscience de la gravité de leurs actes par le biais de la prévention et de la sanction. Tous les chefs d’établissement, tous les éducateurs m’ont assuré que le succès tient à la célérité de la réaction car l’adulte, symbole de l’autorité, est testé en permanence et chaque absence de réaction est une défaite.

Dans mon département, des jeunes, loin de s’enfuir à l’approche des forces de l’ordre, les défient, les agressent parfois. A Bobigny, vous avez déclaré que chaque infraction appelait une réponse car 70 % des jeunes punis ne récidivent pas.

La récente loi de lutte contre la délinquance a déjà marqué un progrès. Cependant, votre texte est plus qu’utile, indispensable car tous les indicateurs de la délinquance des mineurs sont passés au rouge. N’ont-ils pas perpétré 71 % des actes violents en 2005 contre 52 % en 2002 ? L’excuse de minorité n’est pas étrangère aux 13 899 faits avec violence grave. Lors des émeutes de 2005, 132 mineurs seulement sur 1 650 déférés ont été poursuivis : les juges sont considérés comme des Père Noël...

Allez au TGI de Bobigny et vous entendrez ce que disent les jeunes.

Nos concitoyens ne l’acceptent plus.

Un jeune doit apprendre les limites à respecter et savoir que la récidive est une circonstance aggravante et qui est punie.

Je ne demande pas qu’on jette tous les jeunes en prisons mais, à choisir, je préfère une machine à incarcération à une machine laxiste. Si la prison doit rester le dernier recours, la minorité ne doit pas être une excuse dans tous les cas. Il faut qu’un jeune sache qu’une infraction sera punie et que la récidive sera sanctionnée plus lourdement.

Contrairement à ce que prétend la responsable du Syndicat de la magistrature, les prisons n’exploseront pas, même si, il est vrai, elles sont surpeuplées. En revanche, la loi pénitentiaire et la création d’un contrôleur général des prisons contribueront à lever les dernières réticences à votre texte, que je soutiens résolument.

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